137. Psy 5

La fumée commence à pénétrer les poumons du meurtrier, il tente de s’extraire de la chapelle mais les flammes ont embrasé l’entrée. Il revient alors vers le centre de l’édifice, l’air opaque envahit l’espace, Vincent tente de trouver un air moins vicié au ras du sol, il avance à quatre pattes, puis, asphyxié, s’étale de tout son long, les bras en croix, sur le ventre, juste devant l’autel, dans une posture proche de celle qu’aurait du prendre Marco à l’occasion de son ordination.

Quand les pompiers arrivent, ils découvrent Vincent inanimé mais encore vivant avec son couteau ensanglanté à ses côtés. Ils parviennent à l’extraire de la chapelle avant que les flammes ne l’atteignent. Le corps de Marco, déjà à moitié calciné n’est retrouvé que lorsque l’incendie est complètement éteint. La police arrivée rapidement sur les lieux échafaude en quelques heures un scénario qui correspond dans ses grandes lignes à la réalité. Tout laisse à penser aux enquêteurs que Vincent a tué le prêtre et l’apprenti prêtre avant d’incendier la chapelle. Quand au mobile des crimes, le coup de folie de ce jeune homme jusqu’alors sans histoire reste la piste privilégiée. Cette hypothèse est renforcée par le mode opératoire utilisé par l’agresseur, chacune des victimes présente de multiples plaies profondes, les coups de couteaux ont été portés avec une violence extrême, de plus leur oreille droite a été sectionnée. Pour qu’elle raison ? Ça n’est pas le meurtrier qui pourra l’expliquer, tout du moins dans l’immédiat. Sa vie est sauve, mais il est plongé dans un coma profond, il ne peut donner aucun renseignements et les médecins du secteur de réanimation de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière se montrent réservés quand à l’intégrité des facultés mentales du jeune homme, le cerveau ayant été privé d’oxygène pendant plusieurs minutes. C’est auprès d’un autre médecin que les policiers se tournent alors pour mener à bien leur enquête, le psychiatre qui a reçu d’urgence le jeune homme la veille du drame. Le souvenir de son entretien avec l’étudiant est encore frais dans son esprit, le mobile du meurtre semble désormais certain, Vincent était, au moment des faits, sous l’emprise d’un délire de persécution, quand à la raison qui a amené le criminel à mutiler ses victimes, le mystère reste entier. C’est en fouillant le lieu du premier assassinat que les enquêteurs vont trouvé l’explication. Dans la chambre de Vincent, ils ont découvert de nombreux documents en rapport avec Vincent Van Gogh. Tout d’abord, les photocopies en noir et blanc d’un autoportrait du peintre percé de brûlures de cigarettes, l’un d’eux était resté dans la main de celui qui les avait arrachés, déclenchant par la même occasion, la furie meurtrière de Vincent. Il était froissé, à moitié déchiré, tâché de sang. Nul doute que le jeune homme aurait apprécié ces ajouts tout involontaires que le prêtre avait apporté à son œuvre. Ensuite les enquêteurs ont retrouvé divers livres consacrés au peintre, tous très largement annotés de phrases dans lesquels Vincent s’adressait à lui comme à un frère lui-même victime du Saint, l’un de ces ouvrages leur permit de comprendre pourquoi les religieux avaient été mutilés, c’était une compilation de l’ensemble des autoportraits du maitre de l’impressionnisme, à la page 63, ils tombèrent sur « l’autoportrait à l’oreille coupée » barré au feutre noir et en majuscule par ce mot, « VENGEANCE! ».

10 réflexions sur “137. Psy 5

  1. Yvon Étienne : Le tricotin – musicMe

    http://www.musicme.com/Yvon-Etienne/titres/Le-Tricotin-t604107.html

    D’accord avec Toi , Marie, Y’a-t-il Une Psychiatrix dans l’Avion, ? , Pour Vincent ??
    Et désolé, Une Fois Encore pour Antigone 815, pour le Tricotin, qui préfère le point de croix, je crois ??

    Ayllah, 🙂 , Bisous, J’ai mis les Voiles pour Les Bahamas, Vous enverrais photos, si le faisceau porete !!
    Salut à Tous, Et Toutes,
    Je Vous Aime ❤ Bises,….
    J.P

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