« Je ne suis pas croyant, je n’adore aucun Dieu »
« Je raffole de la poésie des mystiques »
Si ces affirmations paraissent antinomiques
Je déclare pourtant me réclamer des deux
Que ces poètes soient dévots n’est pas l’enjeu
Quoi qu’il en soit de leurs religieuses pratiques
Leurs vers créent en moi le même effet féérique
Que ceux de versificateurs nullement pieux
Leur verbe est celui de la passion amoureuse
Ce sentiment puissant qui rends la vie heureuse
C’est l’amour qui est leur religion et leur foi*
La beauté des mots que leur souffle leur démiurge
Dans mon esprit ont le pouvoir d’un thaumaturge
Ils me font passer de la tristesse à la joie
Photo, Prune
*Djalâl ad-Dîne Rûmi, (1207-1273), le poète soufi, «L’amour est ma Religion et ma Foi. »