Hommage à Marguerite Porete

Je voudrais écrire le plus beau des sonnets
En hommage a une mystique et écrivaine
Que l’église brûla vive en guise de peine
Parce qu’à écrire des livres elle tenait.

Malgré l’emprisonnement elle s’obstinait,
Même la menace du bûcher était vaine,
Elle préféra cette sentence inhumaine ;
Femme courageuse et libre si il en est.

Pourtant on ne réserve pas à Marguerite
La place dans notre histoire qu’elle mérite
Au titre de défenseuse des libertés.

Si c’est parce que c’est une religieuse
Je trouve la raison plus que litigieuse ;
Ce combat n’est pas le monopole des athées.

Marguerite Porète a été condamnée pour hérésie  à la suite de la publication de son livre « Le Miroir des âmes simples anéanties et qui seulement demeurent en vouloir et désir d’amour  » 1295, elle y traite du fonctionnement de l’amour divin.

12 réflexions sur “Hommage à Marguerite Porete

  1. Oui, c’est important de rendre hommage à toutes ces personnes qui comme Marguerite Porète, ont fait le sacrifice de leur vie pour que faire progresser notre liberté .
    Je me suis souvenue que tu en avais déjà parlé, j’ai retrouvé au post 177.

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    1. Oui, merci de le signaler, je vais mettre un lien à la manière de Cochonfucius, (voir aussi… :)), c’est une grande figure de la liberté d’expression. Trop peu connue mais grâce à la grande notoriété de mon blog, ça va changer ! 😉

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    1. C’était une béguine, voilà un lien vers une émission de radio qui présente ce mouvement spirituel lié au christianisme sans être sous la coupe du clergé d’où la persécution dont elles ont été victimes par ce dernier ;

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      1. Merci! J’ai beaucoup de problèmes de connexion en ce moment (la fait de vivre loin de la civilisation!) Mais ne tarderai pas à écouter. Merci en core Vincent.

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      2. Pas facile tous les jours, la vie de Borderline est faite ainsi! Mais tant que la poésie demeure… J’en vois toute la beauté malgré tout!

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      3. J’ai lu certains de tes posts dans lesquels tu parlais de cette maladie. C’est difficile à faire comprendre à ceux qui n’en souffrent pas ce genre de souffrance psychologique et difficile à admettre pour soi-même aussi. Vouloir mourir quand on vient de perdre un enfant par exemple, tout le monde peut le comprendre, par contre désirer mourir alors que l’on a « tout ce qu’il faut pour être heureux » c’est déjà moins évident et parfois même aux yeux de certains, scandaleux, voire les traitements réservés aux suicidés dans l’église il y a peu de temps encore, privation des rituels pour les défunts etc… j’avais lu aussi qu’il arrivait que l’on pende les pendus une seconde fois après leur mort ! Outre les médicaments qui peuvent être très utiles pour moins souffrir, il y a aussi comme tu le dis, la poésie. Les deux, souffrance psychologique et poésie me semblent d’ailleurs intimement liés. On est loin de l’image du poète romantique qui se languit de son amoureuse et qui pour passer le temps lui écris des vers. Encore qu’il y a de ça quand même, la sensation d’un vide intérieur, la différence serait en fait juste une question d’intensité. Cette sensation de manque, certains la vivent puissance mille et plus encore, au point qu’elle leur rend l’existence insupportable. On trouve parmi eux les plus grands poètes, (poète au sens large, il s’agit des artistes, des créateurs dans le domaine de l’art). C’est eux qui nous font connaître les plus grandes émotions, c’est en cela qu’ils sont grands. Je pense à l’un d’eux en particulier, non, disons à deux, aller à trois, mais je pourrais t’en citer beaucoup, beaucoup plus ; Artaud et à son compère Van Vogh mais aussi à un autre artiste, beaucoup moins connu, Francis Glauques. J’en parle dans pas mal d’articles de ce blog, il faudrait que je les référencie mais en attendant en voici un dans lequel il y a un lien vers une vidéo dans laquelle est lu le texte dont est extrait le passage que j’ai sélectionné. C’est un texte terrible, émouvant, beau. Je me demande si je ne devrais pas mettre deux points (:) entre beau et le reste de la phrase… Je vais y réfléchir, ainsi le vide sera moins vide.

        Un ciel en loques

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      4. Encore une magnifique découverte. Tes mots Vincent, me font un bien extraordinaire. Car oui, je crois que tu me comprends. Que tu as cerné (quoi que moi m^me y arriverais-je vraiment un jour?) le trouble dont je souffre. Tes mots sont justes, je me sent comprise, et cela me fait beaucoup de bien. Maintenant j’ai enfin trouvé l’utilité de ce blog… Partager avec de belles personnes comme toi. Merci pour tout. Sincèrement.

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