Pour méditer
il faut se tenir à l’écart
de ses congénères
Pour médire il suffit d’être
distant de certain d’entre-eux.
Pour méditer
il faut se tenir à l’écart
de ses congénères
Pour médire il suffit d’être
distant de certain d’entre-eux.
Les progrès de la
science font que l’espérance
de vie s’agrandit,
ceux de la conscience augmentent
l’espérance en l’au-delà.
En typographie
on fait un bourdon quand on
omet une lettre,
par exemple dans « La bite
est ferme » il y en a deux.
Management sans ménagement.
Les chiens ne font pas des chats pas plus que les chats ne sourient.
Quand je ne parviens
pas à écrire, je suis
de mauvaise humeur,
alors qu’y arriver me
met plutôt de bon humour.
Pense Bête
Penses bien de temps en temps
à partager pour rien
un ou deux petits verres de brume
avec ton désespoir d’enfant
Thomas Vinau*
*http://etc-iste.blogspot.fr/
——
J’envie les écrivains comme Thomas Vinau
Qui savent en quelques mots posés sur une page,
Donner à leurs lecteurs ce qu’il faut de courage
Pour chanter dans le froid à l’instar des moineaux.
Les receuils de poèmes étaient son seul créneau,
Pendant près de dix ans, jusqu’à ce qu’ils partagent
Les rayons des libraires où trônent ses ouvrages
Avec quelques romans du meilleur des tonneaux.
C’est pour « Ici ça va » que va ma préférence,
Un homme y retrouve sa demeure d’enfance,
On apprends entre autre qu’un drame y a eu lieu.
Je suppose ce fait autobiographique
Et fait l’hypothèse qu’en étant terrifique
Il est responsable de son style soyeux.
*Après éjaculation, se retirer avant que le pénis ne soit mou tout en tenant le bord du préservatif.
A défaut il pourra quand même servir, mais de ballon de baudruche.
*Inpes, santé publique, recommandation numéro 11.
Je me rends bien compte
que je suis à côté de la
la plaque en ce monde,
je suis de ces Hommes qui
crèvent de ne pas mourir.*
*
Je vis mais sans vivre en moi ;
Et mon espérance est telle
Que je meurs de ne pas mourir.
Je vis déjà hors de moi
Depuis que je meurs d’amour ;
Car je vis dans le Seigneur
Qui m’a voulue pour lui.
Quand je lui donnai mon coeur,
Il y inscrivit ces mots :
Je meurs de ne pas mourir…
Ah ! qu’elle est triste la vie,
Où l’on ne jouit pas du Seigneur !
Et si l’amour lui-même est doux
La longue attente ne l’est pas ;
Ôte-moi, mon Dieu, cette charge
Plus lourde que l’acier,
Car je meurs de ne pas mourir.
Je vis dans la seule confiance
Que je dois un jour mourir,
Parce que, par la mort, c’est la vie
Que me promet mon espérance.
Mort où l’on gagne la vie,
Ne tarde pas, puisque je t’attends,
Car je meurs de ne pas mourir.
Ô vie, que puis-je donner
À mon Dieu qui vit en moi
Si ce n’est de te perdre, toi,
Pour mériter de le goûter !
Je désire en mourant l’obtenir,
Puisque j’ai si grand désir de mon Aimé
Que je meurs de ne pas mourir.
Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Poésie « Vivo sin vivir en mí » (trad. OC, Cerf, 1995, p. 1221)
La vidéo qui accompagne la chanson de Thiéfaine est une compilation d’un documentaire de Raymond Depardon, Faits divers.