Parce qu’ils ont eu peur de l’armée d’un tyran
Qui pratique le viol sur les mères et leurs filles,
Lance des bombes à gaz avec leurs escadrilles,
Des habitants d’Alep sont désormais migrants.
Après avoir franchi les monts et les torrents,
dans le froid, dans le vent, une de ces familles
Ne possédant plus rien, à part quelques guenilles,
Fouille les poubelles d’un petit restaurant.
En revenant du pré avec son élevage
Le fermier les invite à prendre un breuvage
Installés bien au chaud au coin d’un poêle à bois.
Devant les malheureux Mirabelle s’incline
Leur faisant comprendre à quoi elle est encline,
Les enfants la chevauchent en riant aux éclats.