
« … Demain ou après demain, je pars pour Harar. Nouvelle étape Ethiopienne. Je pourrais rester une vie à Dire Dawa. Je commence à comprendre qu’on puisse tomber en amour avec l’Afrique. Ici, c’est la grande termitière. On ne triche pas avec la réalité. Sublime. Et le sens du commun a un sens. Les gens viennent en grappe. Des grappes d’humanité, partout. C’est le village dans le village. Nous allons tous mourir, et ici, il semble qu’on l’a compris depuis longtemps. C’est ensemble que ce vit la dépendance au temps qui passe. Et c’est impressionnant à regarder. Partout dans les rues, c’est la mort joyeuse en quelque sorte. »
Extrait de l’article La grande termitière du blog GRAND SINGE de Nicolas CANTIN