
Alors que le printemps pointe le bout du nez
Et que l’hiver, déjà, prépare ses valises,
Mirabelle, en broutant, tout d’un coup, réalise
Que cette année encore aucun flocon n’est né.
Elle qui aime voir, son pré, de neige orné,
Cela fait des lustres (d’après son analyse),
Que l’eau tombant du ciel jamais ne cristallise ;
Cette seule pensée gâche son déjeuner.
L’appétit s’est enfuit, la vache se redresse,
Puis pense à la chaleur qui en été l’oppresse,
Et au petit ruisseau qui est encore à sec.
Le taureau attristé par son minois morose,
D’aller se promener, à l’étang, lui propose,
Tant que les canetons peuvent y tremper leur bec.
2 réflexions sur “Mirabelle et le réchauffement climatique”