
Elle l’a toujours vu, quand naissent les bourgeons,
Traverser la prairie encombré de ses cannes,
Pour rejoindre l’étang où jouent canards et canes,
Ainsi que canetons, à faire des plongeons.
L’homme installe ses perches à l’abri des grands joncs
Du lieu dont il connait les multiples arcanes ;
Depuis l’enfance il vient, à pied ou en bécane,
Méditer sur la vie en traquant le goujon.
Parfois Mirabelle l’interrompt dans ses songes,
Profitant d’un moment où nul bouchon ne plonge,
Et obtient de sa main de douces attentions.
Mais déjà, cette année, le pommier est en fleurs
Sans qu’elle n’ai eu vent de son tendre pêcheur,
La vache est fort peinée par sa disparition.
En hommage à Yves Le Medec
4 réflexions sur “Mirabelle et le pécheur”