À bord d’un frêle esquif fait de vieux matériaux
Qu’il a récupéré le long de la rivière,
Un voleur de fruit fuit l’horreur pénitentiaire,
Et le flair de mâtins, à ses matons, loyaux.
Rejoindre l’autre rive est dans son scénario,
Cependant le courant contrarie sa croisière,
L’entrainant vitement, nonobstant ses prières,
Vers une chute d’eau, broyeuse de rafiot.
À l’approche du vide, « Au secours », il appelle
(Au risque qu’alertés, ses suiveurs l’interpellent),
En sautant de sa nef, car il est non-nageur.
Mirabelle entendant ses cris depuis la berge,
Plonge sans hésiter et sur son dos l’héberge,
Puis ramène à bon port le tout juste majeur.
Une réflexion sur “Mirabelle se jette à l’eau”