L’heure d’écrire

C’est sous la protection d’un ange-batracien
(Un envoyé de dieu arborant un sourire
Comme celui qu’à Reims le monde entier admire)
Que va bientôt œuvrer un polytechnicien.

Dans sa toge chinoise aux motifs fort anciens,
Datant d’avant l’époque où Rome eut un empire,
Sur son ordinateur, ce savant va écrire,
Avec l’habilité d’un académicien.

Encore qu’ils soient rares, ou inexistants même,
Ceux qui savent aussi bien rédiger des poèmes,
Particulièrement en vers traditionnels.

Mais la notoriété n’est pas sa récompense,
Il écrit car les mots, ses plaies intimes, pansent,
Et il les donne à lire étant compassionnel.

Avec Laure et Cochonfucius

Depuis que je connais ce rimeur sans pareil
Qui habite aux confins de Bordeaux et de Bègles,
Aller le rencontrer est devenu la règle
Quand je passe au pays du vin au teint vermeil.

D’abord, dans son salon, j’ai posé mes orteils,
Aux murs des quantités de ses œuvres il épingle,
Lorsqu’il trouve une place au milieu d’une jungle
De bouquins qui de l’âme intensifient l’éveil.

Nous avons prolongé la passionnée parlote,
Au cours d’un déjeuner au sein d’une gargote,
Où se sont jointes à nous nos deux fois notre quart.

Lorsque hélas il fallu reprendre le voyage,
Je pris du quatuor rapidement l’image,
On ne la mettra pas dans le fond d’un placard !