Souvent on entend dire de lui qu’il est fou
Sa vie ne ressemble pas à celle des autres
Du pur amour il se prétend être l’apôtre
Devant lui seul il aime se mettre à genou
Mais il ne s’en sent pas prisonnier pour un sou
Epris de liberté en son sein il se vautre
Nous faisons de cette dure quête la nôtre
Eluard ne fait pas exception pour le coup
« Je suis né pour te connaître / Pour te nommer »
Même le pire tyran va s’en réclamer
Se croyant libre alors qu’il est son propre esclave
Puisque soumis à ses insatiables pulsions
Contre elles « le fou » a sonné la rébellion
On ne peut être libre que si l’on s’entrave