11 réflexions sur “198. Vague à l’âme

    1. J’ai passé le week-end avec elle. Alain qui fut son professeur a dit d’elle que c’était une martienne. Beaucoup à dire sur elle. Elle a fréquenté Georges Bataille qui disaient d’elle,

       » … bien peu d’êtres humains m’ont intéressé à ce point. Son incontestable laideur effrayait, mais personnellement je prétendais qu’elle avait aussi, en un sens, une véritable beauté (je crois encore que j’avais raison). Elle séduisait par une autorité très douce, très simple ; c’était certainement un être admirable, asexué, avec quelque chose de néfaste. Toujours noire, les vêtements noirs, les cheveux en aile de corbeau, le teint bistre. Elle était sans doute très bonne, mais à coup sûr un Don Quichotte qui plaisait par sa lucidité, son pessimisme hardi, et par un courage extrême que l’impossible attirait. Elle avait bien peu d’humour, pourtant je suis sûr qu’intérieurement elle était plus fêlée, plus vivante qu’elle ne croyait elle-même […] Je le dis sans vouloir la diminuer, il y avait en elle une merveilleuse volonté d’inanité. »»

      J’avais pensé faire un billet qui aurait eu pour titre « La belle est la bête ». J’aurai aimé les entendre discuter tous les deux. Aussi intelligent et frappé l’un que l’autre.

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