J’ai peur de l’absence, que les mots disparaissent
Si ils m’abandonnent mon esprit part avec
Alors la folie fera de moi du bifteck
De la viande à pourrir tout au fond d’une caisse
Venez mots salvateurs, regardez ma détresse!
Ayez pitié de moi quand mon cœur est à sec
Ou je finirais comme le pauvre Sénèque
Soyez ma lumière dans ce puits de tristesse
Voyez les beaux écrins que j’ai choisi pour vous
Des lettres, des odes, des sonnets, des haïkus
Des calligrammes, des nouvelles, des tankas…
Je vous ai chuchoté à l’oreille des filles
Couché sur des plages ensoleillées aux Antilles
Je ferai tout pour que vous ne me quittiez pas