
Un lapin imprudent s’aventure au couvent,
Une nonne charnue parvient à l’attraper,
Le met à mijoter et s’en fait un dîner,
Lisant Saint François elle est prise d’un tourment.
Dans le confessionnal, la femme se repens ;
« Une créature à poils, divine, est passée,
Je l’ai prise par la fourrure avec doigté
Père, j’ai goûté à sa chair, quel jugement? »
« Péché de luxure » s’exclame l’homme pieux
Il faut exorciser après un tel aveu
Vade retro Satan, sort de ce corps impur! »
La soeur; « Mais je n’ai mangé qu’un cunilugus! »
Le prêtre; « Oups! Ça n’était pas un cunillungus… »
Avant de statuer, il vaut mieux être sûr
Une langue qui fourche suffit à être voué(e) aux gémonies
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C’est vrai, mais en l’occurrence il n’y a pas de lapsus.
Je viens de légender la photo afin de faciliter la compréhension du poème, un cunilugus est l’autre nom que l’on donne pour désigner un lapin. Peut-être est-ce moi qui n’ai pas compris ton commentaire ?
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Je suis bien loin d’avoir un champ de créativité aussi vaste, ni une virtuosité aussi rare dans le maniement du verbe, mais je suis très heureux qu’une richesse intellectuelle et littéraire aussi extraordinaire puisse être portée à mes yeux, la douce malice contenue dans ce poème est un véritable régal !
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