Hier, au gala de gym de ma fille, pour accompagner la démonstration des jeunes gymnastes, l’entraîneur à choisi une chanson des Clash. Après l’introduction musicale, je m’attendais à entendre la voix de Jo Strummer, le leader du groupe, mais à la place j’ai eu droit à celle d’un autre, une voix sans âme. Grosse frustration. C’est bon que les enfants qui faisaient des acrobaties sur la musique n’y étaient pour rien dans le choix du chanteur, sinon je n’aurai pas applaudi à la fin de leur prestation. J’ai applaudi, à moitié. Jo Strummer c’est mon idole. Il a bercé ma jeunesse. C’est jolie comme expression, pourquoi l’employer au passé ? Il berce encore ma jeunesse. Il berce ma jeunesse. Avec Jo Strummer, on ne connais pas la vieillesse. Sa voix, c’est un appel à l’insurrection. J’ai beau l’écouter quand il chante avec les Clash, les Pogues ou les Mescaleros, son dernier groupe, elle me fait le même effet, une envie de mordre dans la vie. Avec lui c’est pas « No futur », mais « The futur is unwritten ». C’est le titre d’un film qui lui est consacré, je ne sais pas si cette phrase est de lui, mais elle lui va comme un gant, de boxe. Sa voix, c’est des coups de poings contre l’envie d’en finir.