Mirabelle et le pommier

 

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Photo Julie

Jusqu’à la clôture qui jouxte le pommier,
Mirabelle est allée faire une promenade.
C’est le lieu privilégié de ses escapades
Quand elle se lasse des autres bovidés.

Ils passent leur temps à se plaindre du vacher.
Plutôt que de supporter leur humeur maussade,
Elle préfère aller retrouver son  camarade,
L’arbre fruitier qui l’attend tout au fond du pré.

Du soleil, du vent, de la pluie et de la neige,
Ce prévenant être végétal la protège,
L’automne il lui offre même une collation.

Mais quelque chose compte bien plus que ces gestes,
Le bovin pourrait très bien s’en passer du reste,
Il aime par dessus tout sa conversation.

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Vous retrouverez ici les aventures de Mirabelle.

13 réflexions sur “Mirabelle et le pommier

  1. Le bovin aime aussi la photographe… 🙂
    J’adore cette photo, une de mes préférées et en ai toute une série.
    Belle mise en ver(s)… on croque tes mots telles des pommes juteuses ; bravo et merci Vincent
    🙂

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    1. Oui, elle est leur objectif. C’est effectivement une très belle photo qui a eu un écho direct avec une autre image que j’avais hier dans la tête avant d’écrire ce sonnet, celle d’une gamine autiste que je retrouve souvent sur les temps de récréation seule dans un coin face à un arbre à le regarder. Mais vraiment très proche de l’arbre, du tronc plutôt, à même pas un mètre. Elle le regarde, ce balance d’avant en arrière, pousse de petits cris stridents, frotte ses mains l’une contre l’autre, elle semble lui parler ou tout du moins lui dire quelque chose. Ca ne date pas d’aujourd’hui ce comportement mais c’est la première fois que je vois les choses comme ça, comme une discussion entre eux. On ne sait pas ce qu’elle pense, elle ne parle pas, ne dessine pas, ne communique pas par geste non plus, ne fait aucune demande, il faut tout interpréter, hier j’ai interprété les choses comme ça, j’ai pensé faire un poème à partir de ça. Finalement Mirabelle et ta photo m’auront permis de dire un peu ça. Les arbres, les hommes, les animaux ne sont peut-être pas si distincts que je pourrais le penser… Déjà dans le précédent poème, Mirabelle se sentait une avec la lune et les étoiles… Je suis content que ça te plaise. Je comparais l’écriture à la sculpture dans ma tête, encore, ce matin (Il s’en passe des choses là-haut !) La matière diffère, il y a les mots d’un coté et la terre de l’autre mais il s’agit toujours de modeler, de retoucher sans cesse jusqu’à un moment où on a plus envie d’y toucher. Par lassitude ? Non, je ne crois pas, l’impression d’avoir atteint quelque chose. Et quelque soit la maîtrise technique que l’on a on peut atteindre ce quelque chose à son niveau, un débutant en sculpture ou en poésie peut éprouvé la même ivresse que Giacometti ou Rimbaud, avec la maîtrise technique peut-être cela permet à l’oeuvre de parler à plus de monde. Enfin, peut-être pas seulement technique, peut-être cela demande t’il un cheminement intérieur plus important, pour qu’elle parle plus largement. C’est pareil pour la photographie et pour toute forme d’expression artistique. Enfin Julie, je dis ça mais bon, c’est comme ça, pour la conversation ;).

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  2. Comme ça, pour la conversation…. hum ! 🙂 Avec moi, tu seras vite déçu et plutôt dans le monologue, c’est toi le philosophe… 🙂
    Intéressant ce rapprochement entre la petite fille autiste et cette photo, suis touchée.
    Tiens, sais-tu que je me berce au lit depuis toute petite ? 🙂 Mais pas que, j’ai aussi une balançoire, un hamac, que je traîne partout avec moi ! 🙂 Elevée par ma grand-mère qui travaillée le terre au profit de l’état durant tout l’été, me laissait souvent seule à la maison à partir de mes 5 ans (il y avait également mes voisins jumeaux avec qui on « communiquait » à travers les lattes en bois qui séparait nos bicoques). Lors des forts orages et afin de ne pas attendre le bruit des tonnerres, je me bouchait une oreille avec ma main, l’autre oreille dans l’oreiller et me voila partie dans mon bercement jusqu’a la fin de la tempête… J’ai gardé cette habitude jusqu’a présent, ça m’apporte de réconfort et ça me permet de rêver… 😀
    Mon mari, tout au début lorsque ça me prenait à côté de lui dans le lit (c’est vrai que ça bouge un peu) me disait : « arrête, j’ai l’impression d’être dans un hôpital psychiatrique » C’était pour plaisanter, mais n’empêche, il s’y est bien fait depuis ! 🙂
    Voila, est-ce grave Docteur ? 😀

    Merci Vincent pour ce commentaire récit merveilleusement écrit, j’apprécie !
    Stp, sois tolérant avec mes accords (grammaticaux) tous en désordre et désaccord, suis vraiment pas doué avec l’orthographe et ça m’ennuie un peu… car ce n’est pas bien flatteur de faire autant de fautes… 🙂
    Bonne fin de semaine pour toi et joyeuse Pâques ; suis un peu occupée ce weekend, il y a du monde à la maison.

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    1. Ca donne envie d’en savoir plus tout ça… Tu n’es pas d’origine française ou tu n’es pas française du tout, tu as été élevé par ta grand-mère dans un pays communiste (Je déduis ça du fait qu’il fallait à ta grand-mère travailler pour l’état), tu vis sur l’île de beauté où tu as rencontré l’amour et tu fais des photos de toute beauté, tu te balances depuis ton enfance…
      Pour les fautes, ne t’en fais pas, je suis aussi très peu à l’aise avec l’orthographe, surtout que ça ne te dissuade pas de me laisser ce genre de commentaire à ton image, c’est-à-dire généreux.

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  3. Bonjour Vincent. 🙂
    Suis d’origine roumaine et le français l’ai (mal) apprit sur le tas, comme on dit.
    Je vis en Corse par intermittence… c’est-à-dire que ma belle mère et sa soeur ont une toute petite maison là bas, où, nous nous rendons régulièrement avec mon mari (français de souche rencontré en Roumaine). 🙂
    Bon dimanche de Pâques. Bise.
    🙂

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